Logo de France Nature Environnement Loire La plateforme zéro pesticide de FNE Loire (ex FRAPNA)

retour en haut de page
 
Accueil > Pesticides s’informer > Impacts sur l’homme

Pesticides s’informer


Impacts sur l’homme

bébé

 

Près 500 substances actives, entrant dans la composition de plus de 2 800 produits commerciaux, sont vendues en France. Parmi elles, 67 sont classées CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques), 46 classées toxiques et 174 classées dangereuses pour l’environnement (Arrêté du 6 octobre 2014). Rien d’étonnant à cela puisque leur nocivité est leur raison d’être.

 

Nous sommes tous touchés à des degrés divers !

Ceux qui par leur activité (agriculteurs, agents d’entretien des collectivités locales, jardiniers amateurs, etc.) utilisent des pesticides doivent donc prendre des précautions très strictes, faute de quoi ils s’exposent à des intoxications aiguës.

Comme seule une quantité limitée des pesticides touche sa cible, le reste, donc la majeure partie des produits de traitement, se disperse dans l’environnement. Dès lors, aucune précaution ne peut être totalement efficace. Les utilisateurs, ainsi d’ailleurs que ceux vivant dans un périmètre rapproché, risquent donc des intoxications chroniques.

Ce qui est encore plus préoccupant et d’ailleurs inacceptable, c’est que la majeure partie de la population qui ne touche ni de près ni de loin à ce genre de produits ne peut échapper à la contamination par un environnement pollué.

On sait désormais que nous sommes porteurs permanents d’un stock de substances chimiques dont des pesticides. Le bébé à sa naissance n’en est pas exempt et sa mère en l’allaitant transmet des substances chimiques étrangères stockées dans ses graisses.

Des analyses d’échantillons de cheveux de 30 enfants résidant dans des zones agricoles en France ont montré la présence de plus de 21 résidus de pesticides Perturbateurs Endocriniens par enfant (Générations Futures, 2014) .

 

Les effets cocktails des pesticides

repasDe récentes études ont montré que des substances réputées sans effet pour la reproduction, non neurotoxiques et non cancérigènes peuvent avoir, en combinaison, des effets négatifs sur les cellules (Coleman et al., 2012). Ces résultats sont inquiétants : ils ont été mis en évidence à des concentrations proches de celles trouvées dans les aliments.

Notre organisme se trouve exposé simultanément à une multitude de substances chimiques toxiques. Des actions en synergie pouvant se produire et les combinaisons étant en nombre quasi infini, il est absolument impossible de les tester toutes, y compris en laboratoire.

 

Les pesticides peuvent agir sur l’homme par différents mécanismes

Comme perturbateurs endocriniens : les glandes endocrines déversent dans le sang des hormones en quantités infinitésimales. Certains pesticides, en interférant avec elles, perturbent le système hormonal avec des répercussions sérieuses sur l’organisme.

Comme cancérigènes : les mécanismes de la cancérogénèse sont divers et les pesticides reconnus comme cancérigènes probables ou possibles sont nombreux. Certains peuvent agir directement sur les gènes. D’autres peuvent agir au niveau cellulaire. Suivant le mécanisme en jeu, il n’existe pas nécessairement de dose-seuil au dessous de laquelle il n’y aurait pas de risque de cancer. Dans ce cas, même des doses infimes mais répétées peuvent être dangereuses. C’est une singularité de cette maladie.

A noter que le glyphosate, l’herbicide le plus utilisé dans le monde, a été classé « cancérogène probable » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Cette substance active entre notamment dans la composition du RoundUp®.

Comme neurotoxiques : certains mécanismes de la transmission nerveuse chez les insectes et chez l’homme étant similaires, les insecticides notamment peuvent altérer le fonctionnement du système nerveux humain. Par ailleurs, le lien de causalité entre la maladie de Parkinson et l’usage de pesticides est avéré (Décret du 4 mai 2012).

Comme perturbateurs de la fonction immunitaire : certains pesticides peuvent bloquer, ralentir ou dérégler les processus immunitaires.