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Jardiniers amateurs


Favoriser la faune auxiliaire

Insectes auxiliaires du jardin

Chaque animal présent au jardin joue un rôle dans l’équilibre du milieu. Certains d’entre eux sont des aides précieuses pour le jardinage naturel. Apprenons à mieux les connaître…


 

Reconnaître les auxiliaires

Les insectes auxiliaires permettent de polliniser les fleurs pour en faire des fruits ou des légumes, de décomposer la matière ou d’attaquer les nuisibles.

Les pollinisateurs

abeille et bourrache / Véronique MICHELLes pollinisateurs qui butinent les fleurs sont indispensables à la reproduction de nombreuses plantes. Sans eux, moins de légumes et de fruits. La production de 84 % des espèces cultivées en Europe dépend directement de la pollinisation par les insectes. Sans eux, pas de tournesol, de colza, de courgettes, de tomates, de pommes…

  • Les bourdons : ce sont les meilleurs pollinisateurs des tomates, courgettes, poivrons, aubergines.
    Exemple : bourdon terrestre, bourdon des pierres, bourdon des jardins.
  • Les abeilles solitaires : peu connues, elles sont pourtant des pollinisatrices très efficaces. Elles ne fondent pas de colonie mais peuvent vivre en petits agrégats.
    Exemple : osmie, mégachile, anthidie, abeille charpentière.
  • Les abeilles domestiques : bien qu’elles soient les abeilles plus connues, elles ne sont pas les plus efficaces pour polliniser nos légumes.
  • Les papillons : ils prélèvent le nectar des fleurs sauvages et transportent le pollen malgré eux. Pourtant, ils participent peu à la pollinisation de nos potagers.
  • Les coléoptères : comme la cétoine dorée, par exemple, ils participent à la pollinisation de certaines plantes.

Les décomposeurs

Vers de terreIls recyclent la matière organique morte en matière assimilable pour les plantes, fertilisent et aèrent le sol. Ce sont des bactéries, des champignons, des vers de terre, des cloportes, des mille-pattes, et autres invertébrés.

Il peut arriver qu’on confonde les auxiliaires et les ravageurs, certains se ressemblent. Parfois ce sont les mêmes : les forficules mangent les insectes mais consomment aussi les boutons floraux et les fruits. Les passereaux sont de voraces insectivores, mais se délectent aussi de fruits. Finalement, dans le jardin tout est une question d’équilibre.

Les prédateurs

guêpe parasotoïde / Yves Thonnérieux

Guêpe parasitoïde

Les prédateurs se nourrissent des ravageurs du jardin et limitent leurs populations.

  • La chrysope verte (demoiselle aux yeux d’or) : petit insecte vert allongé avec de grandes ailes membraneuses transparentes repliées en arrière. Les oeufs sont pondus au bout d’un petit filet de 2 à 3 mm. Elles se régalent de pucerons et d’acariens.
  • Le syrphe : insecte pollinisateur souvent confondu avec la guêpe à cause de sa couleur. Il vole comme une mouche, en faisant du surplace au-dessus des fleurs. Les larves s’attaquent aux pucerons, noctuelles et cochenilles.
  • Les oiseaux : les mésanges et autres passereaux se nourrissent de chenilles, pucerons, mouches… Les merles et les grives se nourrissent de limaces et d’escargots.
  • Crapaud, grenouille et triton : ils sont voraces et se régalent de larves d’insectes et de limaces.
  • Le hérisson : au crépuscule, il part en quête de nourriture : vers, limaces, escargots, insectes … Il est un hôte apprécié au jardin potager !
  • La coccinelle : les larves et les adultes s’attaquent aux pucerons.
  • Le carabe : la larve et l’adulte de ce coléoptère mangent larves, insectes, escargots, limaces. Ils sont surtout actifs la nuit et se cachent le jour. Ils affectionnent les sols paillés.
  • Le perce-oreille : appelé aussi forficule avec ses pinces à l’extrémité de l’abdomen (appelées des cerques), il est friand de chenilles et de pucerons.
  • Le lézard et l’orvet : ils éliminent un grand nombre de larves et d’adultes d’insectes ravageurs et de petits escargots.
  • La chauve-souris : elle ne mérite pas sa mauvaise réputation et chasse de nombreux insectes (carpocapses, hannetons) qui pulluleraient dans nos jardins en son absence.
  • Guêpes parasitoïdes (Aphidius, ichneumons, scolie) : elles pondent un œuf dans leur proie. La larve se nourrit de l’hôte jusqu’à sa mort. Ces guêpes pondent dans les pucerons, les chenilles (piéride du chou)…



 

Attirer les auxiliaires

gîte à insectes

  • Planter une prairie fleurie et laisser des zones peu travaillées (bande fleurie et enherbée).
  • Tondre moins souvent à certains endroits, une à deux fois par an suffit.
  • Pratiquer la rotation des cultures et les cultures mixtes en association.
  • Fleurir le potager toute l’année pour attirer les prédateurs et les pollinisateurs : laisser monter en fleurs les légumes feuilles en bout de rangs, privilégier les plantes mellifères et locales (souci, coquelicot, pissenlit, consoude, bourrache, phacélie, tournesol, myosotis, glycine, vigne vierge, menthe, sauge, lavande, thym et autres plantes aromatiques).
  • Planter une haie diversifiée avec des espèces locales (sureau, noisetier, prunellier, aubépine…).
  • Le paillage organique offre un abri à de nombreux auxiliaires.
  • Créer une mare, un bassin ou un point d’eau (un nouveau milieu sera créé et de nouveaux animaux apparaîtront : tritons, libellules…).
  • Installer des abris et des refuges pour les insectes (abris composés de tiges creuses, de tiges à moelles, de torchis, de paille, de bûches de bois, de pierres…) et les oiseaux (des nichoirs installés à quelques mètres du sol, exposés au Sud-Est).
  • Abris divers : tas de feuilles mortes, de bois ou de pierres, plantes couvre-sol persistantes, tuiles ou briques creuses pour abriter crapauds et hérissons…
  • Garder quelques ravageurs : ils sont source de nourriture pour les auxiliaires. Tout est une question d’équilibre…