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Pesticides s’informer


Impacts sur l’environnement

Abeilles

 

L’emploi des pesticides par l’homme, tout comme la destruction des milieux naturels, l’introduction d’espèces invasives ou encore les changements climatiques, contribue à l’effondrement actuel de la biodiversité. La raréfaction en France des chauves-souris, des hirondelles, des grenouilles, des papillons, des bourdons ou encore des abeilles, pour ne donner que quelques exemples, est assurément due, au moins en partie, à l’utilisation des pesticides.

 

Des substances non sélectives

Tous les pesticides ont un spectre de toxicité beaucoup plus étendu que ne le laisse entendre leurs appellations « insecticide », « herbicide » ou « fongicide ». Ce sont en fin de compte des substances qui agissent sur l’ensemble du vivant : bactéries, champignons, plantes, insectes, mammifères…

A titre d’exemple, de faibles doses d’un insecticide peuvent perturber l’orientation d’une abeille et provoquer ainsi sa disparition en période de butinage, phénomène pouvant être aggravé par les conditions météorologiques et le paysage (HENRY  et al., 2014).

 

Une très grande toxicité

Les pesticides peuvent être très toxiques, notamment pour les amphibiens dont la peau perméable les rend plus vulnérables. L’usage de pesticides, même à des doses recommandées, peut décimer des populations entières (BRÜHL et al., 2013).

grenouille verte-Yves Thonnérieux

Grenouille verte

 

L’accumulation des pesticides

Loutre - Yves Thonnérieux

Loutre

Certaines espèces comme les vers de terre ou les poissons peuvent absorber et concentrer des pesticides sans en subir de conséquences apparentes, du moins jusqu’à un certain point. Les prédateurs qui s’en nourrissent risquent alors l’intoxication (REGNAULT-ROGER et al., 2005). Sur le bassin de la Loire, la contamination généralisée des grands prédateurs (loutre d’Europe, balbuzard pêcheur…) par les polluants de l’eau, dont les pesticides organochlorés (les plus récents étant moins souvent détectés) est attestée (LEMARCHAND et al., 2013).

En France, la lutte chimique contre les campagnols terrestres est responsable de la mort d’animaux non ciblés (renard, milan royal, busard Saint-Martin…) qui sont des régulateurs naturels de ces petits rongeurs. En Auvergne, de nombreux milans royaux ont ainsi été retrouvés morts entre 2011 et 2012 sur des parcelles traitées à la bromadiolone (LPO Loire, 2011).

 

Des effets chroniques inquiétants

Aux concentrations auxquelles ils sont utilisés, les pesticides conduisent rarement à des mortalités massives et immédiates. Les effets sont généralement beaucoup plus insidieux, différés dans le temps mais pouvant induire des réductions drastiques des populations animales.

Des études scientifiques ont relevé que les pesticides peuvent causer chez les animaux :
• Une diminution du nombre d’oeufs pondus, la fragilisation des coquilles, une mortalité accrue des jeunes ou la stérilité chez les oiseaux.
• Des malformations chez les grenouilles et les oiseaux.